Le guérisseur des Lumières

"Je compris avec elle combien fermer les yeux déploie des sensations nouvelles. Les yeux clos, alors seulement j'éprouve la chaleur de mes mains, les vibrations du monde. Les bruits, les sons, les silences se réveillent et se dressent. Ils ne sont plus le faible écho, la bordure, l'accompagnement gris des choses visibles. Les yeux fermés, les choses et les personnes ne sont plus des formes et des couleurs, elles deviennent leur musique, leur vibration"

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Romans - Contes - Poèmes

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Le guérisseur des Lumières

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Description

Qui était Franz-Anton Mesmer, ce médecin et magnétiseur à la fois célèbre et mal connu ? Un visionnaire trop en avance sur son temps, un guérisseur exceptionnel ou un charlatan qui finit par être condamné par la Faculté ? Frédéric Gros, professeur de pensée politique à Sciences Po, nous en dresse un portrait à la fois fidèle et attachant.

Dans ce roman épistolaire, Mesmer, alors âgé de 81 ans, déroule le fil de sa vie mouvementée. Après avoir découvert l’existence du magnétisme animal, un fluide emplissant l’univers tel un feu invisible, il démontra qu’il était possible de le canaliser et de le transmettre dans un but curatif. Cette théorie révolutionnaire lui apporta à la fois une renommée fulgurante après quelques guérisons spectaculaires, et de nombreuses inimitiés dans les milieux scientifiques et académiques.

Frédéric Gros nous entraîne de Vienne au Paris des Lumières. C’est toute une société qui se presse dans le cabinet du « maître du fluide », des poissonnières des Halles aux aristocrates poudrés. Son rêve d’une harmonie universelle intéresse aussi bien La Fayette, les révolutionnaires, dont les revendications de fraternité et d’égalité enflammeront bientôt la France, que les théosophes tels Saint-Martin ou Willermoz.