Humanisme • Spiritualité • Bien-être
1er extrait
Repérons-le donc, ce qui tourmente ici-bas la plupart des hommes, c'est moins de savoir s'il y a une Vérité, que de savoir quelle est cette Vérité. Mais ce qui trouble ce sentiment dans l'homme, et obscurcit si souvent en lui les rayons les plus vifs de cette lumière, c'est le mélange continuel de bien et de mal, de clartés et de ténèbres, d'harmonie et de désordres qu'il aperçoit dans l'Univers et dans lui-même. Ce contraste universel l'inquiète, et répand dans ses idées une confusion qu'il a peine à démêler. Inquiet, autant que surpris, d'un si étrange assemblage, s'il veut l'expliquer, il s'abandonne aux opinions les plus funestes, en sorte que cessant bientôt de sentir cette même Vérité, il perd toute la confiance qu'il avait en elle. Le plus grand service qu'on put lui rendre dans la pénible situation où il se trouve, serait donc de lui persuader qu'il peut connaitre la source et l'origine de ce désordre qui l'étonne ; et surtout de l'empêcher d'en rien conclure contre cette Vérité qu'il avoue, qu'il aime, et dont il ne peut se passer.
2ème extrait
Quand l'homme, s'étant élevé vers le bien, contracte l'habitude de s'y tenir invariablement attaché, il n'a pas même l'idée du mal ; c'est une vérité que nous avons établie, et que nul être intelligent ne pourra raisonnablement contester. S'il avait constamment le courage et la volonté de ne pas descendre de cette élévation pour laquelle il est né, le mal ne serait donc jamais rien pour lui ; et en effet, il n'en ressent les dangereuses influences, qu'à proportion qu'il s'éloigne du bor. Principe ; en sorte qu'on doit conclure de cette punition, qu'il fait alors une action libre ; car s'il est impossible qu'un être non libre s'écarte par lui–même de la Loi qui lui est imposée.
3ème extrait
Pourquoi donc l'homme peut-il s'écarter de la Loi des sens ? Pourquoi peut-il se refuser à ce qu'ils lui demandent ? Pourquoi, pressé par la faim, est-il néanmoins le maître de refuser les mets les plus exquis qu'on lui présente, de se laisser tourmenter, dévorer, anéantir même par le besoin, et cela à la vue de ce qui serait le plus propre à le calmer ? Pourquoi, dis-je, y a- t-il dans l'homme une volonté qu'il peut mettre en opposition avec ses sens, s'il n'y a pas en lui plus d'un Être ?
4ème extrait
Voici donc la différence infinie qui se trouve entre les deux Principes ; le bien tient de lui-même toute sa puissance et toute sa valeur ; le mal n'est rien, quand le bien règne. Le bien fait disparaitre, par sa présence, jusqu'à l'idée et aux moindres traces du mal : le mal, dans ses plus grands succès, est toujours combattu et importuné par la présence du bien. Le mal n'a par lui-même aucune force, ni aucuns pouvoirs ; le bien en a d'universels qui sont indépendants, et qui s'étendent jusques sur le mal même.
Offrir et recevoir un présent, c'est un peu de lumière qui voyage...
La rencontre entre le savoir et la spiritualité
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