Chevalier Rose-Croix

La notion de chevalier, présente dans l’expression « Chevalier Rose-Croix » remonte en Occident au Moyen-Age. Elle trouva ses lettres de noblesse avec l’apparition des Ordres chevaleresques, en particulier l’Ordre du Temple, fondé en 1118 par Hugues de Payns, durant la première Croisade. Ces Ordres regroupaient des « moines-soldats » qui s’attachaient à respecter les règles morales inspirées de la religion dominante à l’époque, le christianisme. Pour reprendre l’exemple des Templiers, ils suivaient la règle de Saint-Benoît, fondée notamment sur les quatre vertus (la prudence, la tempérance, le courage et la justice), et les trois vertus théologales (la foi, l’espérance, la charité).

Associé à l’origine à des valeurs morales inspirées du Christianisme, le Chevalier en est venu, avec le temps, à symboliser un idéal éthique plus mystique. C’est ainsi que, pour les membres de l’A.M.O.R.C., le Chevalier Rose-Croix représente l’état de sagesse auquel ils aspirent. Vu sous cet angle, l’Ordre de la Rose-Croix s’apparente à une chevalerie spirituelle, au sein de laquelle chacun, guidé par sa volonté de se parfaire sur le plan humain, mène un combat contre ses propres faiblesses ou défauts.

"...un mystique, et plus particulièrement un Rosicrucien, est un pèlerein qui chemine à la recherche du Chevalier qui sommeille en lui. Pour éveiller celui-ci, il doit manifester des vertus qui le feront passer de l'état de pèlerin rosicrucien à celui de Chevalier Rose-Croix. Cela implique pour lui d'accomplir un pèlerinage de l'âme et de se recueillir en conscience sur le tombeau de son Christ Intérieur. Or, pour mener à bien un tel pèlerinage, il lui faut revêtir le manteau de la patience et s'appuyer sur le bâton de la connaissance." (Christian Bernard - Sous les auspices de la Rose-Croix, qu'il en soit ainsi !)