L’amour du feu est au cœur de la démarche alchimique, souligne Stolcius de Stolzenberg : le feu génère et transforme, il soigne et guérit, il conduit au vrai et, par la grâce de Dieu, se transmet, se propage. Ainsi se trouve décrit le processus alchimique, véritable passage par étapes successives de la décomposition à l’unification et à la pierre. L’œuvre nécessite un réel don de soi, une confiance débouchant sur une fécondité qu’illustre l’image du pélican ou celle de l’enfant. Rien n’étant définitivement acquis ou réalisé, les opérations se renouvellent, s’affinent, touchent à diverses facettes de l’être et de l’univers, ce que C.G. Jung a évoqué à notre époque sous le terme de mysterium conjunctionis. Daniel Stolcius de Stolzenberg est né en Bohême à la fin du XVIe siècle. Il poursuit des études à Prague semble-t-il, à Marburg, puis, médecin et poète, il voyage à travers l’Europe pour parachever ses connaissances. On le trouve à Francfort, à Oxford, à Dantzig (Gdansk) où il exerce la médecine. On sait qu’il a été influencé par les théories de Paracelse et qu’il a été le disciple de Michel Maïer. L’alchimie qu’il présente est essentiellement centrée sur l’être humain.
Suivez-nous sur Facebook